Marc Bert, journaliste TVCGR
Le unschooling est une pratique d’éducation alternative qui met l’accent sur l’apprentissage autodirigé, où les enfants développent leur motivation intrinsèque pour apprendre. Contrairement à un programme scolaire rigide, le unschooling permet aux enfants de suivre leurs intérêts et leurs passions pour guider leur apprentissage. Julie Nadeau explique que l’éducation traditionnelle peut parfois éteindre cette passion naturelle chez les enfants. Selon elle, l’unschooling est une continuation logique d’une parentalité bienveillante, où les parents soutiennent et nourrissent les intérêts des enfants plutôt que de leur imposer des structures.
“Pour moi, l’unschooling, c’est quasiment la suite logique d’une parentalité empathique, où est-ce qu’à la place de mettre des structures à une fleur pour qu’elle pousse comme on veut, comme un bonsaï, c’est de la nourrir, d’être comme un support, mais de la laisser fleurir à son rythme comme elle veut fleurir.”
Il y a des possibles contraintes au unschooling, telles que l’interaction sociale des enfants, la validation des acquis et la préparation à la scolarité. Nadeau souligne que les parents impliqués dans le unschooling sont souvent plus investis dans la vie de leurs enfants, en recherchant des opportunités qui soutiennent leurs intérêts et en proposant des ressources adaptées.
Nadeau évoque son parcours personnel en tant que parent unschooleur. Elle mentionne avoir commencé directement avec le unschooling, sans transition préalable, en s’adaptant ensuite aux exigences gouvernementales. Elle explique que ses enfants ont appris à parler, marcher et lire naturellement, sans besoin d’un enseignement formel.
Elle souhaite que le Québec puisse tirer des leçons d’autres régions, telles que la Colombie britannique, pour mettre en place des politiques qui soutiennent les parents éducateurs.
Unschooling Québec est un groupe Facebook créé pour ceux qui souhaitait trouver du soutien dans leur démarches d’éducation non traditionnelle pour leurs enfants. Nadeau explique comment le groupe a grandi pour atteindre plus de 2100 membres. Elle voulait offrir un espace où les parents pourraient partager leurs expériences sans être jugés, se sentir en sécurité et trouver de l’inspiration. L’objectif était de créer une communauté où ils pourraient se soutenir mutuellement dans le processus de déscolarisation et de déconditionnement.