L’aquaponie est une pratique agricole qui utilise les déjections des animaux aquatiques pour créer des nutriments que les plantes vont utiliser.
Grâce à programme mis en place par le Cégep de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, 130 jeunes de quatrième et 5e secondaires des Îles-de-la-Madeleine, de Grande-Rivière et de Chandler ont pu réaliser diverses expérimentations en sciences à l’aide de projets avec l’aquaponie.
Ce programme vise à promouvoir l’aquaponie auprès des jeunes en intégrant des systèmes aquaponiques dans les écoles secondaires et les polyvalentes de la région. Les élèves peuvent ainsi apprendre de manière pratique et visuelle les principes de l’aquaponie, en lien avec des cours de sciences, de chimie, de physique et de sciences naturelles. Comme l’indique Pierre-Olivier Fontaine, enseigneur-chercheur à l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec : « C’est vraiment un sujet multidisciplinaire où est ce qu’on peut venir voir à la fois des mathématiques, de l’ingénierie, des sciences, de la botanique, un peu de tout. »
Cette méthode permet de cultiver divers types de plantes, comme des fines herbes, des laitues, des arbres à fruits et même des tomates. Bien que toutes les plantes ne soient pas adaptées à l’aquaponie, il est possible de développer des variétés de plantes plus efficaces au fil des générations. Les plantes adaptées à l’aquaponie peuvent se développer rapidement et offrir plusieurs récoltes par an. Toutefois, certaines plantes peuvent prendre plusieurs années avant de produire des graines.
Le retour des jeunes participants à ce programme a été très positif. L’initiative a suscité un engouement croissant parmi les étudiants et les enseignants, ainsi que dans la communauté. Plusieurs commanditaires, tels que la Caisse Desjardins et des donateurs privés, ont apporté leur soutien financier au projet, démontrant ainsi l’intérêt et l’importance accordés à l’autonomie alimentaire et à l’éducation scientifique.
Pour l’avenir, le programme prévoit d’élargir ses activités et de toucher d’autres niveaux scolaires, tout en consolidant les partenariats avec les écoles déjà impliquées.
